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6 Rue du ch​ê​ne

by AnneliSe Roche

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    6 rue du chêne
    Une adresse
    Un rendez-vous
    A la fois précis et évasif
    Intime et universel
    En tout cas,
    Vous y êtes invités
    Vous venez ?

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1.
C’est au 6 rue du chêne que commence notre voyage Dans cette maison en bois faisant face à l’église Laissons le portillon, longeons la route grise Suivez-moi, entrons par le garage Quand la serrure têtue se décide à céder On y trouve fraîcheur et montagne de bois Mais remarquez plutôt la hauteur de son toit Il parait qu’on pourrait y stocker un voilier Prenons la petite porte menant au cagibi Une brave chaudière besogne malgré l’usure Trois étagères dégueulent un trop-plein de chaussures Et toute cette collection d’objets endormis Entrons dans la maison, sentez-vous cette odeur ? C’est l’empreinte olfactive du lieu, des habitants Vous savez ce parfum unique et rassurant Que nous ne remarquons qu’en tant que visiteurs Nous voici dans le hall, la porte d’entrée ouverte Une lavande timide craint de se faire couper On aperçoit une clochette pour se faire annoncer Mais seul le vent s’amuse avec cette sonnette Continuons notre parcours Ici, la cuisine, mais ne nous attardons pas Peu de prouesses culinaires sont à observer là Seule l’horloge en forme de poêle vaut le détour Le salon, la bibliothèque grandiose Le piano, vieilli, un peu désaccordé Tente tant bien que mal de rivaliser Avec une flûte traversière toujours plus virtuose Jusqu’au premier étage, prenons l’escalier Ici, une mezzanine cache de ses trésors De robes, de costumes, de tentures, de décors… Sur sa moquette rose, laissez-vous « théâtrer » Dans la Véranda si vous regardez bien Vous verrez trois Korrigans dans leur souche de bois Trois conteurs muets. Ah et ne dérangeons pas La libre procession d’un couple de lapins D’ici, l’immense jardin vous pouvez le voir La glycine éclatante et deux saules pleureurs L’un grand, l’autre petit, pourtant planté à la même heure Et tout au fond le souvenir d’une balançoire Enfin, je vous laisse monter au grenier Pour aller découvrir un univers de livres En grec ou en latin, bibliques ou bien païens Voici l’antre érudit des mots et du papier Et après avoir enjambé la poutre, mes amis Je vous présente la mémoire vive du lieu Les anciens jouets, les vêtements miteux Qui se souviennent sans cesse de ce que l’on oublie C’est ici que s’achève notre visite partagée Bien d’autres pièces vous resteront secrètes J’aurais pu vous en montrer davantage certes, Vous dire dans la cuisine l’imposante cheminée Vous raconter aussi l’histoire de la propriété, Le puits dans le salon scellé sous le carrelage Et les danses en son sein, les fêtes de village Des voisins qui virent ici leur couple se former Mais ici s’achève la visite de la demeure Ayant vu mon enfance se bâtir doucement Et si j’y retourne toujours accueillie tendrement Je m’y sens de passage, comme vous visiteurs Même si je la connais par cœur au fond je le sais Même si c’est attristant, je ne suis plus chez moi Mais si la vie un jour m’offre une maison en bois J’espère que ses fondations en seront inspirées Du garage au grenier.
2.
Si j’étais une fleur de jardin Je serais glycine à épines Traçant patiemment ses chemins Sur les murs d’une maison en ruine Si j’étais un moment du jour Je serais « coucher de sommeil » Quand les ciels de bleu se font lourds Comme un chef-d’œuvre accidentel Si j’étais parfum ou odeur Je serais une forêt endormie Douce mais folle senteur Du bois emprisonnant la pluie Et si j’étais un paysage Je serais montagne ennuagée Parfois mes oiseaux de passage Feraient des trous dans mes buées Si j’étais le choix d’une vie Je serais mille destins hésités Mille désirs endoloris Mille visages envisagés Si j’étais une part d’impossible Je serais légère et éloignée Si j’étais un regret terrible Je serais des mots à effacer
3.
Maryline 04:20
Maryline a 9 ans et sur le gravier de l’école Elle court à plein élan, pour échapper au petit Paul Qui, pour satisfaire une curiosité légitime Cherche à soulever le mystère des dessous des copines. Ah, un vrai aventurier, mais ici rien de bien méchant C’est juste pour rigoler, laissez donc jouer les enfants. Elle court elle court la petite, c’est pour mieux se faire attraper Et court et court mon bonhomme, c’est comme ça qu’on devient un homme Lui il l’a vu à la télé c’est comme ça qu’il faut faire Les filles, elles font leur mijaurée mais elles aiment être embêtées Par un emmerdeur prépubère Ah le coquin, le chenapan, plus tard ce sera un vrai coureur Un Roméo un don juan, qu’il est farceur Que c’est mignon Que c’est mignon La jupe de Maryline, c’est pour les garçons Maryline a 20 ans et dans le métropolitain Elle ne sait pas comment se débarrasser de Firmin Qui, pour satisfaire un besoin viscéral de contact A jugé bon de laisser balader une main moite Ah comme c’est romantique, mais il n’y a aucun danger C’est moderne ça s’appelle la liberté d’importuner Elle tremble, elle tremble la petite elle aurait dû mieux se couvrir Pour ne pas tenter un jeune homme incapable de se retenir Lui il l’a vu à la télé c’est comme ça qu’il faut faire Les filles elles font leur mijaurée, mais elles aiment être tâtées Par des hommes aux mains téméraires Ah le tombeur, le passionné, lui il sait subtilement Déceler dans des yeux apeurés le « oui » se camouflant Que c’est touchant Que c’est touchant Le corps de Maryline c’est pour les garçons Maryline a 30 ans et au domicile familial Reçoit de ses parents un avertissement amical Car, pendant qu’elle vit sa petite vie égocentrique, Elle semble oublier la trotteuse de l’horloge biologique Ah comme c’est merveilleux, couches, landau, Maxi-Cosi Une femme véritable est une femme qui donne la vie Et passent, passent les années, il faut trouver un géniteur Pour cette jeune femme égarée, qui n’est plus de première fraîcheur Eux ils l’ont vu à la télé c’est comme ça qu’il faut faire Les filles elles font leur révoltée, mais rêvent d’un avenir étriqué Sur un chemin héréditaire Ah les bons, les dignes parents, ils savent donner la pression Elle n’en veut pas ? Elle en voudra ! C’est le sens de son existence Que c’est mignon, Que c’est mignon, La vie de Maryline c’est pour les biberons Et le temps a passé, Maryline a vécu comme il se doit Essayant tant bien que mal de dissiper tous ses « Pourquoi » En vivant à l’étroit dans un monde de tradition On ne peut qu’espérer en la prochaine génération Evelyne a 9 ans et sur le gravier de l’école Elle court à plein élan pour rattraper le petit Paul Qui, ayant voulu renouveler les vices habituels Se voit corriger par une coriace demoiselle Ah une vraie déterminée mais ici rien de bien méchant Il l’a bien mérité laissez s’éduquer les enfants Elle court elle court la petite, rien ne pourra plus l’arrêter Tu peux bien courir mon bonhomme, tu te feras vite rattraper
4.
Faites-moi pleurer Par pitié Ou par rire Faites-moi ressentir Faites-moi avouer Les malheurs tout petits Que j’ai là bien enfouis Sous la paupière scellée Faites-moi lâcher Mes meutes d’émotions A trop fuir le frisson On a peur d’éprouver Faites-moi trembler Petits hoquètements Des larmes s’écroulant Enfin sur le papier Faites s’écouler Toute l’eau nécessaire Pour me laver entière A nouveau baptisée Faites-moi chavirer Je ne demande que ça Presque mourir en bas Savoir ce que c’est que couler Faites-moi étouffer Faites sortir de force S’il faut briser l’écorce Pour retrouver la peau Faites-moi éclater Je bous depuis longtemps Sans me plaindre et pourtant Pour un seul corps, c’est trop Mais faites-moi pleurer Avec ou sans raison Je m’en fiche au fond Je veux juste déborder Faites-moi chialer Ne soyez pas tendre Faites-moi entendre Que ma peine est vraie Faites-moi souffrir Oui je veux y passer Parce que le fond touché Je ne peux que revenir Parce que le fond touché Je ne peux que revenir Et quand je ne serai Qu’un petit bout de moi Complètement submergée Ne restez pas comme ça Ouvrez grand vos bras Et Consolez-moi
5.
Présence 04:57
C’est camouflé derrière un rire C’est juste là, y’a qu’à cueillir C’est dans les branches Un petit bonheur passager Comme un invisible baiser Ça tire sur la manche C’est un espoir fort comme les vents C’est un sourire sans rien avant La vérité dans un silence C’est la lumière après l’orage Qui joue à percer les nuages Discrète providence C’est un miracle omniprésent Si simple qu’on l’oublie en passant noyé d’indifférence C’est caché dans les petites choses Comme une caresse quand tout explose Une évidence C’est un hasard qui n’en est pas Un rendez-vous sans agenda Un clin d’œil en avance C’est là, juste au bord du sourire Un amour qu’on ne peut décrire En abondance Un pas rassurant sur le sentier Silencieux, marchant à côté Une présence C’est camouflé derrière un rire C’est juste là, y’a qu’à cueillir C’est dans les branches
6.
Ma pluie 04:26
Ma pluie elle est une merveille, Un concerto de gouttelettes sur le carreau, Ma pluie, elle berce mes sommeils Elle apaise mes nuits acides, soulage mes respirations, En murmurant des chansons aux mélodies liquides Elle détache les secondes, elle s’attarde, et patiemment, Elle prend le temps Le temps de s’écouler Elle prend le temps jusqu’à l’arrêter Elle rend les dimanches calmes, à l’abri et protégés, Elle allonge la journée, elle ralentit les promenades Elle grisaille l’horizon, allège les ciels trop bleus Ma pluie, c’est une consolation, ma pluie, c’est … Comme une pause entre deux soleils, la respiration de la terre La caresse d’une mère Ma pluie elle invente des odeurs Elle colore les forêts d’un parfum singulier Elle s’allonge sur les jardins, les arbustes, les pétales, Elle valorise l’humus, fait d’un caillou un cristal Elle désaltère, elle verdit les feuillages, Elle fait pleurer les saules, elle poétise les paysages Ma pluie, elle mouille escargots limaces et grenouilles, Elle recouvre les chemins de boue Quand elle pleut des cordes et qu’elle flotte Elle nous chausse de nos plus belles bottes Pour nos balades en caoutchouc Et dans les flaques creusées Elle donne un sens à l’existence des petits bateaux en papier Ma pluie, elle est ludique, elle est fous rires aquatiques, Ma pluie, elle est mélancolique Chorégraphe aguerrie d’un grand ballet de parapluies Elle taquine les passants, les fuyards en sucre, les frileux Elle joue, elle décoiffe, elle fouette les yeux Elle s’infiltre et elle affole, elle crée des courses folles Elle précipite, elle inquiète, et pourtant c’est rigolo Ma pluie ce n’est que de l’eau Ma pluie, elle délave les masques, Elle lave les visages blessés, elle déforme les réalités Ma pluie elle camoufle, Nos chagrins, nos doutes De l’eau dans de l’eau, on n’y voit goutte J’aime quand ma pluie fait du bruit, quand elle se fait drache Quand elle s’entête, presque elle se fâche, Armée de vent, elle est furieuse Elle s’acharne sur les tuiles, fougueuse Elle déchaîne ses humeurs, quand elle s’habille de tonnerre Elle est chef-d’œuvre, elle est grandiose Ma pluie, elle a du caractère Imposante, jamais méchante, ma pluie elle aime quand elle balance, Quand elle fait des vagues, et qu’elle tangue Quand elle nous enferme dans nos chambres, Elle rapproche, elle réchauffe, elle câline Elle est charmante quand à deux on la contemple, Elle est exquise, quand elle se donne dehors Quand elle rapproche les corps Ma pluie, elle m’embrasse sur la joue, quand il est temps de se quitter, Elle magnifie un baiser, Elle me promet de revenir, Un soir de joie ou de soupir, Pour accompagner mes secrets, Ma pluie se calme, sereine, Crachin ou pluie diluvienne Ma pluie, je l’aime

about

Textes, musiques et arrangements : AnneliSe Roche
Sauf 6 rue du chêne et Ma pluie : Musique de Pierre chéneau
et Présence : Arrangements de Jonathan Mathis

Mixage : Homely Records
Mastering : Red Sync Studio

Enregistré durant l'été 2020 à Rilleux-la-pape

credits

released February 1, 2021

Musiciens Musiciennes :
Pierre Chéneau (Guitare, choeurs)
Louis Roudaut (Guitare, Choeurs)
Teddy Merchadier (Basse, choeurs)
Laurent Machabert (Accordéon)
Fanny Claire (Violoncelle)
Jean-David Rochoux (Flûte Traversière)
Yves Marie Bellot (Choeurs)
Jonathan Mathis (Accordéon, percussions)
Anouk (bruitages claps et rires)
AnneliSe Roche (Clarinette, piano, guitare, chant)

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about

AnneliSe Roche Lyon, France

AnneliSe Roche tisse des histoires, sur le fil, entre mots et musique, entre conte et chanson.
Elle dépeint des portraits sensibles, de rencontres en souvenirs d'enfance, les choses de la vie, les détails touchants, évidents… indispensables, résonnant en chacun de nous.
Les amoureux de chanson sont sûrs de faire une belle découverte,
tout en émotion partagée
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